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Repensons l'action publique pour mieux lutter contre la pauvreté! - Entretien croisé entre Gabrielle Halpern Anne Rubinstein publié par la Fondation Jean Jaurès

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    gabriellehalpern
  • 26 juin
  • 2 min de lecture
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A l'occasion de plusieurs rencontres, la philosophe Gabrielle Halpern et Anne Rubinstein, Déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, ont échangé autour de la manière de repenser l'action publique pour mieux lutter contre la pauvreté. Cet entretien a donné lieu à une note publiée par la Fondation Jean Jaurès. Extraits.


"Dans un recueil de nouvelles de Marguerite Yourcenar, il y a une phrase qui m’a vraiment interpellée et à laquelle je repense souvent : « les richesses éliminent les hasards »[1]. Si les richesses permettent autant que faire se peut d’anticiper, de prévenir, d’aller au-devant des événements ; la pauvreté, elle, livre aux contingences de la vie. Si personne ne peut éviter les hasards, on peut s’en protéger d’une certaine manière ou du moins, atténuer leurs effets, à condition d’en avoir les moyens. Il y a une autre chose qui est dite implicitement dans cette citation de Marguerite Yourcenar : les richesses permettent de faire des choix qui éliminent les hasards. En creux commence à se dessiner une définition de la pauvreté… Il y a évidemment mille manières de la définir ; on peut utiliser des critères chiffrés, administratifs et objectifs (le nombre de repas par jour, le montant des ressources financières disponibles, le nombre de besoins non couverts, absence de biens matériels, etc.), mais ce serait passer à côté de toute une dimension immatérielle de la pauvreté impliquant un certain rapport à la vie. C’est ce certain rapport à la vie qu’il faut essayer de comprendre pour mieux prévenir et combattre ce qui y conduit. Le problème de la définition de la pauvreté est d’autant plus complexe que la pauvreté est protéiforme, incasable en quelque sorte, comme s’il y avait autant de formes de pauvretés que de pauvres, comme s’il y avait tellement de dimensions de la pauvreté qu’elle empêchait toute justesse dans la tentative d’approche. Santé, éducation, logement, liens sociaux, alimentation, etc.", Gabrielle Halpern

[1] Marguerite Yourcenar, Nouvelles orientales, Gallimard, 1978.

 

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"Il y a, en effet, une difficulté à définir correctement et complètement la pauvreté, sauf peut-être pour les pauvres eux-mêmes, qui malheureusement savent parfaitement la somme de privations, d’inquiétudes et de difficultés auxquelles ils sont confrontés. En revanche, il y a de nombreuses représentations sur la pauvreté qui oscillent entre préjugés, lieux communs, indifférence, condescendance, pitié, voire stigmatisation. Et je suis convaincue que ce qu’on ne définit pas bien, on ne peut pas bien le traiter Nous avons donc un devoir de définition, mais aussi un devoir de mise en lumière de ce sujet qui peine à trouver sa place dans le débat public", Anne Rubinstein




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