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La philosophe Gabrielle Halpern dans Sociétal - La revue de l'Institut de l'entreprise


La philosophe Gabrielle Halpern a été invitée à contribuer à Sociétal, - la revue de l'Institut de l'entreprise. A travers une longue interview, elle a partagé sa vision de l'hybridation et ses implications pour repenser le monde du travail.


"La vraie question à se poser est la suivante : quel projet de société veut- on ? René Descartes écrivait « je pense donc je suis ». Si petit à petit, on délègue aux machines toutes nos facultés de penser, qu’allons-nous de- venir ? C’est une question posée à l’humanité. Mais une chose est certaine : le cyborg n’est pas une figure de l’hybridation, tout simplement parce qu’on ne peut s’hybrider qu’avec quelqu’un de dif- férent de soi, qu’avec une altérité irréductible. Or, les nouvelles technologies ne sont pas une altérité irréductible ; c’est nous qui les avons produites... Il n’y a pas d’hybridation au sens où je l’entends", Gabrielle Halpern

"Il y a vraiment des signaux faibles d’hybridation, qui deviennent de plus en plus forts, partout et qui donnent des raisons d’espérer. Le vrai sujet va être : comment penser des politiques publiques beaucoup plus hybrides pour les accompagner et les soutenir ? Depuis toujours, on fait du catégoriel : il y a la loi grand âge, il y a ce que l’on fait pour les jeunes, ce que l’on fait pour les start-up, les agriculteurs, les industriels, etc. On ne peut pas continuer à découper la société en morceaux, parce que c’est comme cela que l’on crée et que l’on ren- force les fractures, entre les générations, entre les métiers", Gabrielle Halpern

"Quand on est autour de la machine à café, on entend des discours très négatifs sur la jeunesse : « les jeunes sont individualistes, égoïstes, pas fiables. Ils passent d’un truc à l’autre. ». Et on entend aussi un discours très négatif sur ceux que l’on appelle « les seniors » : « lui, ça fait mille ans qu’il est là et il n’est pas adaptable ». En gros, ce que l’on reproche aux uns est exactement le contraire de ce que l’on reproche aux autres ! C’est terrible, car une société qui ne sait faire confiance ni à sa jeunesse, ni à sa vieillesse, c’est une société qui ne va pas aller bien loin", Gabrielle Halpern


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