D'origine lyonnaise, la philosophe Gabrielle Halpern a accordé une interview au journal Le Progrès, afin de partager avec ses lecteurs la philosophie de l'hybridation qu'elle a forgée. Cette interview s'inscrit dans un Supplément économie dédié à la question de l'hybridation.
« Hybrider, c’est créer des ponts entre les mondes : on le voit bien, le directeur financier dans son coin et le directeur de la RSE dans son coin, ce n’est plus possible ! Il va falloir une hybridation entre ces deux fonctions pour hybrider le financier et l’extra-financier… On l’a vu pendant la crise sanitaire : le directeur de l’immobilier et le DRH, qui ne communiquaient pas ensemble, vont devoir travailler de plus en plus étroitement pour penser le bureau de demain. »
« Une entreprise sera demain évaluée selon sa capacité d’hybridation, c’est-à-dire selon sa capacité à lier son secteur d’activité à d’autres secteurs, à hybrider son métier avec d’autres métiers, à hybrider les compétences et les fiches de postes plus rapidement que les autres, à créer de nouveaux matériaux, à s’hybrider même avec des concurrents, par exemple pour des projets écologiques. Ce courage à s’hybrider avec d’autres, à penser des partenariats, des mariages improbables au sein d’un territoire vont être stratégiques pour une entreprise. »
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