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  • Photo du rédacteurgabriellehalpern

"Être un centaure, c'est-à-dire avoir un pied dans plusieurs mondes est une force!" - CESE


La philosophe Gabrielle Halpern a participé à une table-ronde à l'occasion de l'événement organisé par le Club du XXIe siècle au Conseil économique, social et environnemental.


Comment penser la diversité? Comment l'appréhender dans les entreprises et les administrations?


"La difficulté à penser la diversité n'est pas un sujet franco-français, c'est un sujet éminemment humain. Comme le disait Elias Canetti, il n'y a rien que l'être humain redoute plus que « le contact avec l'inconnu ». Tous les comportements, toutes les distances qu'il adopte sont dictés par « cette phobie du contact ». C’est la raison pour laquelle nous avons une forme de « pulsion d’homogénéité », qui nous pousse à tout homogénéiser autour de nous : nous fréquentons des personnes qui nous ressemblent, nous recrutons des personnes qui ont des parcours similaires au nôtre, etc. Il faut que tout soit homogène ! Quand tout est homogène, il est beaucoup plus facile de ranger les choses et les gens dans des cases", Gabrielle Halpern

"Le vrai sujet, c’est que nous ne savons pas penser l’entre-deux, le chevauchement, la multi-appartenance. Nous ne savons pas penser l’hybride ! C’est tout le sens de mes travaux de recherche : réhabiliter la figure du centaure, cet être qui a un pied dans plusieurs mondes, - parfois dans plusieurs cultures, plusieurs métiers, plusieurs origines, plusieurs identités. Le centaure suscite la méfiance, du fait qu’il échappe à nos cases, du fait qu’il appartient à différents mondes. Or, avoir un pied dans plusieurs mondes, c’est être libre ! A travers mes travaux de recherche, j’ai souhaité rendre leurs lettres de noblesse à tous les centaures, à tous ces êtres hybrides. D’autant plus que si nous y réfléchissons bien… Nous sommes tous des centaures !", Gabrielle Halpern




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