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"L'hybridation pour bâtir le monde de demain" - Interview de la philosophe Gabrielle Halpern dans Directions



La philosophe Gabrielle Halpern a accordé une interview au média Directions, dédié aux directeurs et cadres du secteur social et médico-social, afin de partager sa philosophie de l'hybridation et ses implications pour penser et repenser le secteur médico-social, et plus largement la société.


"L’hybridation peut déstabiliser, car les choses n'entrent plus dans les cases. Ce que l’on croyait être tel métier ne l’est plus tout à fait, tel lieu est devenu autre chose. C’est pour cela que j’utilise ce mythe grec du Centaure, une figure hybride mi-homme, mi-cheval. Le Centaure a presque toujours été représenté comme monstrueux et violent. Tout mon travail consiste à réhabiliter cette figure et ce qu’elle représente. Plutôt qu’un monstre, il peut être une figure inspirante du monde de demain", Gabrielle Halpern

"L’hybridation n’est pas un concept, c’est la vie ! Et les tiers-lieux en sont la meilleure incarnation. Mais tous ne sont pas hybrides. Souvent, il ne s’agit que d’une simple juxtaposition d’activités, de générations, de publics. L’hybridation implique une métamorphose réciproque des éléments mariés. Dans l’exemple d’une crèche dans une maison de retraite, il y aura hybridation, et donc création d’un lieu nouveau, si ce mariage improbable conduit à repenser la manière dont on conçoit une crèche et dont les résidents de l’Ehpad sont accompagnés", Gabrielle Halpern




"J’ai mené un important travail de recherches auprès de plusieurs Esat en France, oeuvrant dans différents secteurs d’activités, et où je me suis entretenue avec un certain nombre de parties prenantes (direction, fonctions support, moniteurs d’atelier, psychologues, travailleurs, éducateurs spécialisés etc.). De ce travail de terrain, qui ne saurait être exhaustif, plusieurs éléments propres à ces Esat m’ont semblé intéressants. Citons le projet personnalisé et le sur-mesure dans l’accompagnement des travailleurs, mais aussi la formation sur plusieurs métiers et la multi-expertise qui en découle, ou encore le rapport au temps de travail - le “droit à la lenteur” comme l’a baptisée une travailleuse rencontrée, au nom de l’exigence et de la qualité du travail bien fait. Ces caractéristiques sont transposables dans le milieu ordinaire, notamment pour l’aménagement des postes de travail des seniors ou des salariés aidants, de plus en plus nombreux. Pour que le travail retrouve son sens et sa valeur, il faut repenser les conditions de son exercice", Gabrielle Halpern


Pour lire l'interview dans son intégralité: https://www.directions.fr

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