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Festival d'Avignon - Interview dans Libération : «L’hybridation est la clé d’un théâtre pour tous»


A l’occasion de la 77e édition du festival d’Avignon, la villa créative, nouveau tiers-lieu dédié à la culture et à la recherche qui ouvrira ses portes en 2024, franchit une nouvelle étape. L’université d’Avignon, l’un des porteurs de ce vaste projet, accueille le Conservatoire national des arts et métiers. Des formations autour des industries créatives seront dispensées pour questionner les croisements entre les technologies, les sciences et les arts afin de rapprocher le monde de la culture de celui de l’entrepreneuriat. A cette occasion, la philosophe Gabrielle Halpern, autrice de Tous centaures (le Pommier, 2020), revient sur l’importance d’une société de l’hybridation, à même de dépasser les fractures sociales, territoriales et culturelles. Interview réalisée par la journaliste Christelle Granja.


Extrait: "L’hybridation est la clé d’un théâtre pour tous, multigénérationnel, capable d’aller sur tous les territoires, dans tous les milieux. L’art a un rôle à jouer dans la réparation des fractures sociales et territoriales, mais il doit pour cela dépasser l’entre-soi qui l’enferme trop souvent. Je défends un projet de société où il s’instille en tous lieux, dans les écoles, les sièges d’entreprise, dans la rue… Que la gare de Lyon, à Paris, expose des œuvres en partenariat avec le Petit Palais en offusque certains, mais à mes yeux, l’art a d’autant plus de valeur qu’il est accessible au plus grand nombre, et notamment aux nouvelles générations. Cela participe d’une démocratisation culturelle que la puissance publique pourrait encourager via des appels d’offres ou des subventions ouvertes à des projets hybrides. Le numérique est à mes yeux l’un des outils possibles pour parvenir à cette nécessaire hybridation", Gabrielle Halpern


« L’hybridation est la clé d’un théâtre pour tous »

"L’hybridation n’est ni un mode de relation fusionnel, ni une juxtaposition, ni une assimilation où l’on verrait un art prendre le pas sur l’autre. Elle consiste au contraire à mes yeux en une métamorphose réciproque. Mais cette belle idée est menacée, dans les arts de la scène comme ailleurs, par des logiques puristes, identitaires, communautaires. Le modèle reste fragile, et la bataille de l’hybridation est encore loin d’être gagnée", Gabrielle Halpern


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