La philosophe Gabrielle Halpern a tenu une conférence auprès des cadres de la ville de Cavaillon et de la Communauté d'Agglomération Lubéron Monts de Vaucluse, afin de partager avec eux ses travaux de recherche en philosophie sur l'hybridation et leurs implications territoriales, sociales et professionnelles.
A l'issue de sa conférence et d'un échange de questions-réponses, elle a animé un atelier de réflexion pour imaginer avec les participants des pistes concrètes, s'inscrivant dans la philosophie de l'hybridation.
"L’époque que nous vivons est difficile et nous pourrions en être désespérés… Mais nous pouvons aussi prêter attention à des petits signaux faibles, qui, eux, peuvent donner des raisons d’espérer ! Oui, il y a des signaux faibles d’hybridation qui témoignent du fait que nous sommes en train d’apprendre à voir le monde autrement qu’au travers de cases", Gabrielle Halpern
"Du fait de la prise de conscience écologique, la case « ville » explose, avec la végétalisation croissante, les fermes et les potagers urbains, dans une hybridation entre la Nature et l’urbanisme. De nouvelles manières d’habiter s’installent avec le coliving où l’on mutualise une buanderie, une chambre d’amis, une cuisine ou encore une voiture à l’échelle d’un immeuble ; des entreprises ouvrent leur siège social à des associations le week-end, des écoles rurales transforment leur cantine en brasserie pour tout le village et accueillent des personnes âgées pour leur apprendre à se servir d’un ordinateur. Des gares se transforment en musée pour donner au plus grand nombre l’accès à l’art ; tandis que des pianos sont installés dans des magasins et des crèches dans des maisons de retraite…", Gabrielle Halpern
"Comment ces petits signaux faibles d'hybridation peuvent-ils progressivement changer notre société, en rapprochant des secteurs, des activités, des métiers, des générations, des mondes qui s'étaient absurdement éloignés? Comment recréer des ponts entre les mondes et transgresser ces frontières absurdes et artificielles que nous avons dressées entre eux ?", Gabrielle Halpern